C’est à Henri de Bourgogne, prince de sang français, que l’on doit l’existence du Portugal. L’ancienne province romaine de Lusitanie, qui a subi les envahisseurs suèves et wisigoths, est sous la domination des Maures comme toute la péninsule Ibérique.
Au début du XIe siècle commence la reconquête des territoires occupés. Alphonse VI, roi de Castille et de Léon, pour remercier Henri de Bourgogne qui a participé aux combats, lui accorde la main de sa fille et le nomme comte héréditaire de la région comprise entre le Minho et le Douro, qu’on appelle Portugal, ou plus précisément Portocalo, du nom des deux ports romains, Portus et Cale, situé de part et d’autre du Douro, là où devait se développer plus tard la ville de Porto.
Le fils d’Henri le Français, Alfonso Henriques, né à Guimaraes, au cœur du Minho, se proclamera en 1139 roi du Portugal, après s’être libéré de la tutelle de l’Espagne et avoir triomphé de l’armée d’Alphonse VI envoyée en toute hâte contre lui.
Les successeurs de ce jeune roi auront à cœur d’agrandir le royaume portugais en combattant le Maure jusqu’à ce que la province méridionale de l’Algarve tombe en leur possession, en 1249, soit deux siècles et demi avant que les Espagnols ne réussissent, avec la chute de Grenade, à libérer toute la région d’Andalousie.
Du XXe siècle à aujourd’hui
République depuis 1910, le pays fut gouverné de 1932 à 1968 par un unique Premier ministre, Antonio de Oliveira Salazar. Dictateur de droite, Salazar malgré sa sympathie pour l’Allemagne, maintien un Portugal stable. Pendant la guerre, les espions des deux camps hantaient Lisbonne.
Depuis 1950, une division politique accrue s’affirme entre le Nord resté profondément religieux et conservateur et le Sud où une nombreuse paysannerie sans terre commence à exprimer son mécontentement. En 1968, quand Marcelo Caetano succède à Salazar, le coût humain et financier des guerres coloniales contre les mouvements nationalistes, en Angola, Guinée portugaise et Mozambique était un lourd fardeau pour le pays.
En Avril 1974, le Mouvement des forces armées monta un coup d’Etat, sans effusion de sang et ce fut la brève présidence d’un héros national, le général à monocle Antonio de Spinola. Depuis 1975, une démocratie stable s’est établie.
